C’est le parcours de cette charmante et naïve combattante que les caméras de l’excellente émission Strip-Tease ont suivi au plus près. A découvrir ce soir en deuxième partie de soirée sur France 3. Réalisation : Aline Morcillo.
La voici au CIRPA, face à un recruteur qui s’enquiert de ses motivations. Pour Élodie, la réponse est simple : être sur le terrain, combattre !
« Vous êtes sportive ? » demande le militaire ? « J’étais », répond Elodie avec une moue boudeuse ! La suite va la refroidir quelque peu : « Il y a très peu de femmes sur le terrain, car il faut une très bonne condition physique ! »
Qu’importe, Elodie promet de se préparer physiquement en vue des deux jours de test. Avant ça, il faut annoncer à son père qu’elle quitte l’école, « Ah ouais ? » répond son géniteur mi-amusé, mi-consterné. A ses copines effarées qui n’aiment décidément pas les armes : « Tu tues pas tout le temps quand même » les rassure Elodie ! Au collège, on essaie bien de la dissuader, avec un rappel approprié à sa phobie de l’autorité et de l’effort : « Tu veux entrer dans l’armée, d’abord accepte les ordres ! », mais rien ne peut entamer son enthousiasme : ni la réticence de son petit copain ni les sarcasmes des habitués de la salle de sport « Pédale ! C’est quand la dernière fois que t’as fait du sport ? »
Retour au CIRPA. Au sergent recruteur qui lui demande comment se passe son programme d’entraînement, Élodie répond, tout sourire : « J’ai pas vraiment commencé, parce que courir seule le matin, dans le froid, ça me dit pas trop ! » Un ange passe. Après lui avoir signifié qu’elle doit couper ses cheveux et enlever ses piercings, le recruteur indique que la convocation concernera un stage prévu au début de juillet … « Impossible, répond Elodie, je peux pas rater le carnaval antillais de Paris ! »… consterné, le militaire !
Quelques jours après, à Fort-Neuf, la base interarmée de Vincennes, les affaires sérieuses commencent… En rang dans la cour, les ordres sont on ne peut plus clairs : « Le premier qui fout le bordel, je prends son badge et il s’en va », et lors du premier cours, les choses sont dites : « C’est un métier à risque, il y a des décès. Sachez-le, quand vous partez en opération à l’extérieur, vous risquez votre vie. Certains d’entre vous partiront en Afghanistan… Ceux qui ne supportent pas les ordres, barrez-vous vite, fuyez… ». On sent bien qu’Élodie est à deux doigts d’obéir… pour une fois !
Coucher 22 heures (après avoir appris à faire son lit) et lever : 6 heures. Entretemps : pas un orteil ne bouge, ordre du chef ! En piste, dès potron-minet, pour le test d’endurance : douze étapes de plus en plus rapides. A la troisième, Élodie s’effondre ! Les tests en salle ne sont guère plus réussis. Si Elodie traverse la barre d’équilibre sans fléchir, les barres de traction la font craquer ! Au final, le recruteur va lui annoncer gentiment la nouvelle : « C’est plutôt une candidature qui n’est pas bien partie… Zéro au test sportif : ça fait mal ! » Elodie pleure un peu mais retrouve vite sa bonne humeur. A sa mère inquiète de cet échec, Élodie affirme tout sourire : « Soldat, j’en veux plus, c’est bon ! Ils m’ont traumatisée. Je tiens à mes bras, à mes jambes et encore mieux à ma tête ! »