C’est l’histoire d’une troupe parisienne qui débarque à Kourou pour répéter. Deux mois durant, les comédiens n’auront droit qu’à un lamentable spectacle du metteur en scène.

La villa est vide, mais la télé est branchée sur une pimpante antenne parabolique plantée dans le jardin. Les poches du metteur en scène sont vides, mais il en sort quand même un chèque de 52.000 francs français (l’équivalent de 7.734 euros) pour acheter un 4 4 d’occasion. Pour payer les artistes invités par contre, rien. Strictement rien pendant deux mois. De leur arrivée à leur départ, ils seront menés en bateau par Serge, un metteur en scène venu du Congo-Brazzaville, mauvais payeur et roi de la tchatche.
Cette histoire rocambolesque que nous livre « Strip-tease » ce soir est purement française. Elle a été filmée du début jusqu’à la fin par la caméra d’Aline Morcillo.

Au début donc, c’est l’histoire d’un metteur en scène qui décroche un budget pour monter un spectacle censé être présenté à Avignon. Ce généreux bailleur de fonds n’est autre que la Direction régionale des affaires culturelles de Guyane, la Drac. Les acteurs contactés par Serge l’apprendront à leurs dépens par la suite, la Drac a retiré son soutien à Serge. Celui-ci, croyant probablement que tout allait s’arranger, n’a rien dit à personne. Et il a fait venir tout le monde à Kourou comme si de rien n’était.

Dès le premier jour de leur arrivée, quelque chose ne tourne pas rond. Première surprise, ils devaient être six et ils sont douze. Deuxième surprise, la villa dans laquelle ils sont hébergés existe, mais elle est vide. Pas de lits, pas de matelas, pas de chaises, pas de vaisselle à l’horizon. Par contre, Serge a déjà installé sa télé reliée à un décodeur et une antenne parabolique. C’est pour regarder les matches de foot sur CanalSat, se justifie Serge en rigolant, beau tchatcheur devant l’éternel.
La suite sera nettement moins drôle. Parce que la villa ne sera jamais équipée, que les comédiens ne seront jamais payés et que le spectacle ne sera jamais monté.
Au début pourtant, toute la troupe était prête à croire que ce n’était qu’une question de jours, que la Drac était responsable du non paiement des avances, etc. Des lenteurs administratives, précisera d’ailleurs Serge.
La goutte qui a fait déborder le vase, c’est quand Serge a payé un tout terrain d’occasion avec un chèque… Avant de s’emmêler les pinceaux dans des explications qui ne tiennent pas la route. Finalement, la pièce se terminera lamentablement.
Maigre consolation, la troupe aura tout de même pu assister au lancement (réussi !) d’une fusée Ariane. C’est déjà ça.
Cette histoire rocambolesque que nous livre « Strip-tease » ce soir est purement française. Elle a été filmée du début jusqu’à la fin par la caméra d’Aline Morcillo.

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